Il existe pléthore de têtes de lit, à inventer, à détourner voire même à connecter ! Si elle donne du caractère à la déco de la chambre, il lui arrive de se déplacer du mur pour devenir un élément d’intégration à part entière de l’agencement.
La tête de lit est un élément de décoration antique. Elle date de l’époque des rois de France qui recevaient au lit. Elle est donc l’apanage d’un savoir-faire de tapissier où sa fonction répond bien à un complément du couchage pour asseoir un confort. Certes, la façon a évolué pour répondre à d’autres formes, ainsi en témoigne le rôle des têtes de lit dans le secteur de l’hôtellerie. Rembourrées mais contemporaines, elles mettent en scène le décor de la chambre tout comme elles intègrent des fonctions : la lumière, le rangement pour y glisser livres et objets… libérant ainsi la place des chevets.
Ici, le sur-mesure est de rigueur pour assurer confort et pérennité de l’ouvrage. A contrario, pour la maison, la tentation pourrait être grande de se laisser convaincre par une tête de lit prête à poser mais difficile de pouvoir l’adapter dans une configuration de plus en plus complexe et personnalisée.
De l’origine de la tête de lit à aujourd’hui
La chambre est redevenue l’objet de toutes nos attentions. On revalorise le couchage, l’importance du sommeil et de son cadre. Parallèlement, nos modes de vie évoluent : la cuisine devient pièce à vivre et la chambre, suite parentale, pour la simple raison qu’il s’agit aujourd’hui d’optimiser au maximum les mètres carrés.
Au cœur de cette réflexion, on raisonne aujourd’hui en terme de gestion des espaces, c’est à dire d’agencement. « On privilégie le lit et on construit autour », nous confirme Charles Laligant, tapissier installé à Lyon, « dans ce dispositif, la tête de lit est certes un élément de décoration mais devient un élément d’intégration pour personnaliser l’espace.
Au cœur de la pièce chambre, elle peut se poser en îlot central pour structurer l’espace. Dès lors, elle répond à un besoin spécifique pour devenir élément de séparation d’où une logique de sur-mesure ». Il est certain que si on ouvre l’espace, il faut savoir le cloisonner judicieusement afin de créer des zones dans lesquelles on va pouvoir reconstituer des territoires.
La tête de lit évolue donc en cloison derrière laquelle peut se dissimuler une salle de bains, un dressing, un boudoir ou un bureau. « Il s’agit bien de raisonner en fonction des desiderata de notre client , poursuit Charles Laligant, car aujourd’hui, la tête de lit s’assimile à un meuble dans lequel on va intégrer du rangement, une table, une liseuse, des interrupteurs, etc.
Côté façon, il s’agit de déterminer la forme de la structure bois que nous allons habiller complètement ou laisser apparaître une partie de bois noble si nécessaire. Le support tête de lit fait dès lors partie d’un tout. Il se pense classiquement en terme de confort avec la garniture adéquate (mousse, molleton, etc.) et de décor avec une finition personnalisée (capitons, clous, bourrelets, passementerie) qui fait corps avec la matière choisie dans le respect du style de la décoration.
Très en vogue, la technique du gainage s’adapte à toutes les matières : textile, cuir, simili cuir, fausse fourrure, revêtement végétal, etc. ». Un sur-mesure qui ouvre le champ à un aménagement bien pensé en amont !